Halte à l'extimité !

Depuis quelques jours, je n'ai aucune envie de décrire les pensées qui m'animent.... C'est bizarre ce nouveau sentiment. J'ai envie de garder pour moi toute seule certains sentiments, quelques rares fantasmes, mon désert sexuel, mes maladies, la rentrée de ma fille, les délires de Sylvester. Je crois que j'ai besoin de me taire. J'ai même tu un événement assez spécial à mes copines ! Dingo ! C'est rare l'envie de me garder secrète.... Suis-je en train d'opérer une métamorphose comportementale ? Il parait que ça arrive vers 40 ans, parfois. Sont-ce les effets secondaires de la latence de ma maladie ? Suis-je déjà vidée par le come-back testostéronien de Sylvester? Est-ce un abus prolongé d'alcool, de Donormyl ou de Xanax (mais pas tous en même temps, rassurez-vous, là je suis en phase Xanax...)? Est-ce en lien avec ma jachère sexuelle ? Suis-je en train de sombrer dans l'apathie la plus extrême? Est-ce la pauvreté de ma vie intellectuelle qui soudain se transforme concrêtement en un vide sidéral? Ou bien suis-je lasse de moi-même, de mon personnage ? Cela pourait être aussi parce que je veux garder pour moi toute seule quelqu'un, quelque chose, ce dont je ne parle pas ? Finalement, c'est peut-être un très bon signe que l'envie de protéger une part de soi-même. Vous me direz, je suis tellement bavarde que je trouve tout de même le moyen de disserter sur mon silence. Mais je ne suis plus à un paradoxe près.

Comments

[arigondas]

C'est aussi peut-être cyclique. L'anormalité, l'excès deviennent forcément un jour la banalité et la norme.

... Et ainsi de suite, j'espère. Sinon, c'est l'endormissement et le repli définitif sur soi.