Chocolatez moi !
Quand il fait 15 degrés le 26 juin, qu'il pleut non stop depuis 8 mois, que le ciel bleu est un concept publicitaire, quand la réunionite est aïgue, quand les enfants réinterprètent Descartes en 'j'emmerde donc je suis', quand ton boss s'appelle Sylvester, que tes journées font 19 heures et tes nuits 5 mais pas pour les bonnes raisons, bref, quand la vie est chiantissime, comme toute femme qui se respecte, je passe en mode chocolat.
Concentré de bonheur, de plaisir, de réconfort, absolu de tendresse, doudou gastronomique ; en carré avant l'été et les maillots, en plaque en cas de chagrin d'amour, en mousse pour faire plaisir aux amis, chaud et de préférence viennois l'hiver, et bonheur ultime, à la fleur de sel....
Chocolat. Les phonèmes qui le composent sont à son image : une chuintante, douce et langoureuse pour commencer, suivie d'une syllabe plus courte, plus dure, un peu plus fermée, puis la dernière, ouverte, gourmande, qui demande un après. Chocolat. On entend le croquant et l'onctuosité, l'envie et la résistance.
Chocolatez-moi quelqu'un ! Approchez vos lèvres ressérées et chaudes avant de croquer sans détour puis de savourer. Chocolatez-moi en m'apportant une bouchée de délice quotidien. Chocolatez-moi en modulant l'intensité cacao et en inventant de nouveaux condiments aux saveurs surprenantes. Chocolatez-moi pour que nos vies soient tendres et onctueuses. Chocolatez-moi.
/https%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Fcedistic%2Fcamera.png)