30 minutes de bonheur

30 minutes, c'est le temps passé hier avec Sylvester dans ma voiture. Ce fut grand. Sylvester a un problème avec ses émotions. Et comme la plupart des personnes qui souffrent de ce mal, il a tendance à penser que ce sont les autres qui les gèrent avec difficulté. Sylvester a amorcé une réconciliation. Il voudrait que je lui fasse don de mon amitié ou de mon respect, quelque chose de cet ordre en tout cas. Mais ce n'est pas possible. Je n'aime pas ceux qui sont durs avec les faibles et faible avec les forts. Il est rare que je n'aime pas les gens, mais cette catégorie là, c'est tout simplement impossible, c'est dans mes gènes. Je ne les aime pas, je ne les respecte pas, il peut m'arriver de les mépriser. La compassion est possible, et encore, de moins en moins avec l'âge.

Sylvester a tout tenté. Il m'a dit à quel point il aimait ma personnalité, qu'il trouve sensible et féminine... Ouais.... Ca dépend en fait. Il a osé la comparaison avec une huître ! Tu te refermes lorsque tu es touchée, comme une huître. Humhum.... J'ai tenté en vain de ramener cette conversation hyper pénible au travail, au professionnalisme. Mais ça lui échappe. J'ai donc dû me taper 30 minutes de poncifs sur qui je suis et comment je fonctionne. Il doit penser que comme lui, je suis sensible à la flagornerie. Il a tellement tout faux.

Je me demande si l'homme va m'appeler aujourd'hui. Je pense qu'après, ce sera trop tard.