6 juin 2013
Clément
C'est le prénom qui m'obsède aujourd'hui. Que peut-il y avoir comme mort plus atroce que la sienne ? Mourir sous les coups. Imaginer la scène est au-delà du supportable. La violence à l'état brut. La haine faite homme. Tuer avec ses mains son frère, son autre soi-même.
Je me dis qu'il est facile de réveiller la bête, il suffit de la carresser, de la flatter, et soudain, puissamment elle se libère, sort de son carcan, resurgit alors qu'on la croyait pour toujours ensevelie, dans une histoire lointaine, passée, telle une légende, un conte pour effrayer les enfants et leur donner le sens du bien et du mal.
Les mots comptent. Les mots restent. Ils s'inscrivent quelque part en nous, en tant qu'individu et en tant que société. Ils forgent un inconscient collectif et à terme, induisent des actes.
Toute société se forge autour de tabous, il est dangereux de vouloir les rompre, il est des tabous salutaires pour l'humanité.
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