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La vie à côté de soi
11 mai 2013

A qui ai-je l'honneur?

C'est ma traduction de ''who shall I say is calling ?' de Leonard Cohen. Je suis assez répétitive comme nana, mes fixettes ne sont pas réservées aux hommes, c'est la même chose pour la musique, la littérature, et l'art dans une moindre mesure. Lorsque je me pique d'une chanson, je peux l'écouter 200 fois de suite sans jamais m'en lasser. J'ai besoin de la comprendre sous toutes ses facettes, d'intégrer l'ensemble de ses degrés, de rationnaliser ce qu'elle provoque en moi dans les moindres détails : est-ce la musique, les paroles, la voix, les silences, je l'écoute encore et encore, à m'en saouler, à n'en plus pouvoir, jusqu'au moment où je l'ai attrapée et enfin, je peux la laisser s'envoler. Evidemment, c'est dur à supporter pour les autres et pour ma fille en particulier qui me supplie de passer à autre chose. Mais je n'y arrive que lorsque je suis certaine d'en être repue, de l'avoir complètement assimilée, de n'avoir rien laissé passer. Alors souvent, je la quitte, mais je continue à l'aimer, plus rationnellement, de loin en loin, mais j'y reviens, selon mes humeurs. Ma fixette du moment, c'est Leonard Cohen, et après Famous Blue Rain Coat, c'est depuis quelques jours, Who by Fire. Ca m'obsède, comme mon ex-amant. Je l'oublie le temps de faire semblant de vivre, puis j'y reviens, comme si décortiquer les sentiments que cette chanson et que cet homme m'inspirent étaient une nécessité impérieuse, vitale. Comme je suis une rêveuse, je me prête facilement à ce jeu de mon coeur sur mon âme. J'aime être dans cet état, dans cette émotion, cette vulnérabilité, car au final, elle me rend plus présente à moi-même, et qu'importe finalement si cette conscience de soi est douloureuse, elle me permet d'être. Il pleut toujours sur Paris. Tout ce gris et ce froid, on dirait que l'univers a décidé de nous plonger dans la tristesse, peut-être qu'il y a une raison derriere cela. Peut-être que nous allons tous soudainement, nous lever comme un seul homme et décider de déchirer la tristesse. Ou peut-être allons-nous au contraire, courber un peu plus l'échine en signe d'acceptance d'une vie monotone. Mais demain ma fille sera de retour, avec son sourire, sa grâce et sa volupté. Demain donc, il fera grand soleil sur Paris.
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