11 août 2013
La tendresse
C'est curieux, j'ai bien vérifié et la tendresse n'a pas de définition physique dans mon Petit Robert. Ni même l'adjectif tendre. Et le mot et l'adjectif sont liés aux émotions, mais il n'est pas question de geste tendre, ni de tendresse physique entre deux personnes. Pourtant, c'est en grande partie ce qui gouverne une relation. La tendresse, c'est la synthèse de ma relation à ma fille par exemple. Et pas uniquement d'un point de vue émotionnel. C'est peut-être avant tout une tendresse charnelle, la douceur de nos baisers, de nos caresses, la tendresse de son petit corps, de ses petites mains potelées, de sa peau toute douce, recouverte d'un petit duvet blond, la tendresse de sa peau caramel l'été, le velouté de ses joues, la tendresse de nos baisers papillon, tout est tendresse dans nos échanges physiques.
Je pensais à la tendresse après avoir vu un joli film hier soir. Ce fut évident soudain, que l'étincelle d'une relation repose sur la tendresse qui se noue entre deux êtres. On peut se désirer, s'apprécier intellectuellement, être complice même, mais rien n'égale deux corps qui éprouvent de la tendresse l'un envers l'autre.
Du coup, j'ai repensé mes relations à travers ce prisme. Je dirais que j'en ai peu éprouvé. Je dirais aussi que dès lors que j'en éprouve, je passe à un autre stade dans la relation. C'est parce que j'ai commencé à éprouver de la tendresse vis-à-vis de L. que mon regard sur notre relation a changé. C'est parce que j'en ai immédiatement ressenti pour BM que j'ai été affreusement déçue par la suite de nos aventures.
J'aime bien cette idée. C'est plus simple que l'amour, plus évident parce que c'est à la fois dans le corps et dans l'âme. Je ne sais pas si l'amour existe, mais même si le Petit Robert en a perdu la définition, je n'ai aucun doute sur la réalité de la tendresse.
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A