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La vie à côté de soi
10 août 2013

Oyé, oyé

A la lecture de certains commentaires, de mails de mes copines, à entendre leur inquiétude lorsqu'elles m'appellent, j'ai peur soudainement de transmettre dans mes billets l'image d'une quadra limite dépressive... Du coup, je me suis tapée la relecture de chacun d'entre eux, histoire de vérifier si je le suis sans le savoir, ce qui est de l'ordre du possible.

Résultat, comme d'habitude, je suis incapable de juger. Ca devient franchement pénible cette histoire.

Mais j'ai médité cette possibilité et j'affirme que non. Je ne suis pas du tout dépressive. Je suis une drama queen, ce qui n'est pas tout à fait la même chose. Je vis tout intensément, je réfléchis à tout ce qui se produit autour de moi, à mes actes, à mes pensées, j'analyse le moindre sms envoyé comme si je passais l'oral du bac, je dissèque, je m'emporte, je palpite, je rêve, je cauchemarde, je me projette, je culpabilise, je vis trois tonnes d'émotions toute seule, bref, je m'occcupe.

J'ai commencé ce blog parce que je n'arrivais plus à avancer sur un roman que j'avais entrepris. Je me suis dit que consigner mes pensées quotidiennement me permettrait d'accumuler de la matière, et qu'un jour, peut-être, je ferai quelque chose de cette matière.

Mes histoires d'hommes finalement, ne servent peut-être qu'à m'alimenter. Mais n'est-ce pas le cas de chacun? A quoi nous sert l'autre si ce n'est à alimenter un fantasme, quel qu'il soit, à nous raconter une histoire, la nôtre, à nous définir. 

Il y a trois ans, j'ai passé une saison en enfer. Je me suis épuisée en pleurs. J'ai effleuré la déraison. Je suis sortie de mon mariage en ruines, décomposée. J'avais le sentiment de ne plus avoir de sève, d'être un arbre sec, qui continuait à sembler fort et puissant, mais qui n'aurait pas resisté à la moindre rafale de vent. J'étais vide et presque morte. L'eau s'est remise à circuler en moi grâce à mes amants, ils m'ont hydratée, ils m'ont sauvée, et aucun d'eux ne le sait. C'est l'essentiel. Le reste, c'est, je l'espère, de la littérature.

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Commentaires
A
Comme tu le dis si bien en terminant ton billet "le reste, c'est de la littérature". Je n'ai pas le sentiment que ta prose montre un état dépressif; je trouve tes billets plutôt enjoués, gais et pleins de vie.<br /> <br /> Tu t'interroges beaucoup dans tes blogs mais tu as le grand avantage, selon moi, d'agir et ne pas rester dans tes états d'âmes et à te lamenter.<br /> <br /> L'écriture est une bon moyen d'y voir clair parce que cela oblige à structurer et puis aussi parce que cela assouvit ton plaisir d'écrire. Je sais ce que cela représente.
La vie à côté de soi
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