2 août 2013
Une légère lourdeur
Je vous ai déjà parlé, je crois, de mon problème entre ma lourdeur et ma légéreté..... C'est mon adn, ce qui fait que je suis unique, ce qui me rend moi. J'oscille constamment entre ces deux penchants. Parfois d'une légéretè totale mais rapidement rattrapée par la lourdeur, le besoin d'être tenue les pieds au sol, d'analyser, de réfléchir, d'intellectualiser, de me recentrer.
Cette longue histoire guide mon existence, mes choix, mes chemins: c'est la raison pour laquelle, après avoir vécu un an aux Etats-Unis, j'ai décidé d'apprendre le russe. L'un était dans mon esprit ( soufflé par Kundera), le pays du léger, l'autre celui du lourd. C'est aussi très certainement cette inclinaison qui m'a conduite à choisir le mari qui fut le mien. La folie, dont il souffrait, est en soi ce mélange, cette mixité, une échappatoire de la conscience lourde vers un monde plus léger.
Généralement, je parviens à maîtriser mon ying et mon yang, et dans ce contrôle des extrèmes, à vivre plutôt bien. En ce moment c'est délicat. Lorsque je penche un peu trop vers l'une de ces tendances, l'autre me revient en boomerang. J'ai dû être beaucoup trop futile ces dernières semaines, peut-être ces derniers mois. Après plus de 5 ans de lourdeur avec celui que j'aimais, j'ai compensé par deux années de totale frivolité. Mais les signaux sont oranges. Quelque chose en moi me dit qu'il est temps de retrouver l'équilibre, d'accepter tranquillement mon adn, de ne pas me segmenter, de me synthétiser. Je ne sais pas trop pourquoi, c'est la rencontre avec BM qui m'a fait comprendre cela. Il n'y a rien d'hasardeux. Tout fait sens. P. m'aide dans cette recherche de postures d'équilibre. C'est peut-être là l'essentialité de notre rencontre épistolaire.
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