2 juin 2013
Par la fenêtre
Je fais à peu près tout dans mon lit. A cet instant encore, j'y suis. J'observe. Je pense. J'écoute. Quelqu'un éternue dans la rue. Un enfant pleure. Un autre crie. Des talons claquent sur les pavés. Un bus se signale bruyamment. Et puis quelques secondes de silence. Le vent fait flotter le voile byzantin qui m'abrite légèrement de l'extérieur. C'est un vestige du passé, du précédent appartement, de mon ancienne vie. Lorsque le vent le gonfle, il me cache un peu l'immeuble d'en-face, il faut alors patienter quelques secondes pour qu'un souffle l'apaise et le renvoie dans sa position initiale, et que l'éclat du soleil sur les pierres réapparaisse dans toute sa vivacité. J'aime les dimanches immobiles.
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